Jours tranquilles à Lisbonne

Jours tranquilles à Lisbonne

01 et 02/05/2016.

Lisbonne est une ville étonnante. Après quelques heures, je me suis dit que cette ville était Barcelone placée à San Francisco. Avec un peu des quartiers pauvres de Manhattan, et de larges places comme dans les villes Staliniennes. Peu à peu son charme particulier apparait. Il y a de vieux tramways comme à San Francisco, mais l’ambiance est différente, une ambiance méditerranéenne au bord de l’atlantique. Le tram 28 monte et descend, rase les murs, bloque dans les embouteillages, et en 40 minutes de va et viens, on se retrouve à 500 mètres du point de départ. C’est l’une des rares fois de ma vie où je me suis trouvé totalement désorienté, le GPS en panne.

Partout des églises massives, des maisons colorées superbes, des façades couvertes de mosaïques, et d’autres immeubles en ruine. Partout la foule et les langues qui se mélangent, les sourires qui s’échangent. La bonne humeur règne. Une petite faim, vous n’avez que l’embarras du choix pour vous gaver de poisson ou de grillades, arrosés d’eau gazeuse ou de vins locaux gouleyants.

03/05

Quelques dizaines de minutes à l’est par le tram, bien sûr, et vous êtes à Belem. J’ai été saisi par la taille imposante vue de loin du monastère de Jeronimos, et par la richesse et finesse de ses sculptures, en façade et à l’intérieur. Une merveille. Un peu plus loin, la tour de Belem vaut le déplacement. Cuisses et mollets exigés pour grimper au sommet via un escalier rikiki et des feux de circulation. En haut, c’est la récompense, vous voyez le Golden Gate Bridge. Ou plutôt sa réplique lusitanienne. Au moins celui-là n’a pas la tête dans les nuages et les pieds dans le brouillard. Autre spécialité de Belem : les pasteïs. C’est très bon, pas trop cher, et ça peut rapporter gros. En kilos. Nous avons dîné le soir dans un ancien couvent reconverti en brasserie. Plusieurs salles en enfilade décorées différemment. L’endroit est très dépaysant. La cuisine est bonne, le service prévoyant. La nuit est douce pour le retour à l’hôtel, avec un point de vue sur la citadelle illuminée.

04/05

Après le tramway, prenons le train, qui me rappelle mes galères banlieusardes. Tout commence par une longue queue pour accéder aux machines à tickets, et une bataille pour les obtenir. Arrivé à Cintra, c’est la cohue pour sortir de la gare. Soyons zen, le ciel est gris mais il fait très doux. Une route sinueuse conduit au cœur de la petite ville, route bordée de statues modernes, et d’artisans proposant leurs créations. Le palais national est intéressant, avec ses très beaux plafonds. Le reste de la ville est sympa mais très touristique. Une vieille citadelle la surplombe, mais pas envie de l’escalader ! De retour à Lisbonne, nous filons au Mercado da Ribeira. Un endroit étonnant, où l’on peut manger et boire presque à toute heure. Il suffit de faire le tour des petits commerces et de s’installer sur les tables centrales. Le soir, ce doit être la folie ! Après quelques emplettes, retour à pied à l’hôtel. Dans cette ville, on comprend vite pourquoi les vélos ont moins de succès que les Tuc-Tuc.

05/05

Il pleut. Pas question d’aller à la citadelle, alors direction l’aquarium. Pardon : le centre océanographique. Un bassin gigantesque avec de nombreux recoins aux biotopes différents. Résultats : des centaines de poissons et d’ambiances. Bien sûr j’ai été très impressionné par les raies de toutes tailles, les requins, et les drôles de poissons mystérieux ressemblant à des planches de bois à nageoires. Après cette longue visite, nous sommes allés à l’un des restaurants pour touristes du coin, et sommes tombés, oh hasard, sur des français avec qui nous avons bien tchatché.

En retournant au centre de Lisbonne, la pluie a cessé, disant Merde à la météo. Nous avons fait un tour au marché, un endroit magique : des dizaines d’artisans proposent à boire et à manger, à déguster sur de longues tables d’hôtes. Des odeurs, des étals à faire frémir tous les estomacs. Il était 16h30, nous avons juste pris une bière.

Le soir j’ai eu le plaisir de retrouver Jean-François pour l’apéro. Une surprise et un moment très agréable.

06/06

Ciel plombé, moral touché, on va bientôt rentrer. Derniers achats : chaussettes. L’arrivée de la pluie nous précipite dans le restaurant le plus proche qui s’avère être le musée de la bière. Chicos mais bon, et comme d’habitude les assiettes débordent. L’heure tourne, il est temps d’aller à l’aéroport. Arrivé à Orly, il fait chaud, plus qu’à Lisbonne. Strange days.