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Retrouvez mon univers littéraire et musical : mes humeurs, mes coups de gueule, des infos sur mes romans (Kristel, Martin). Et de temps en temps, une photo.


Les temps changent.

Publié par Régis Pinguet sur 17 Avril 2021, 17:27pm

Catégories : #Littérature

Les temps changent, Bob DYLAN le disait déjà en 1963. La première énorme révolution fut celle de la roue. Je n’en ai pas trop de souvenirs… Entre autres choses, elle a permis à l’humain de bouger, de transporter. La deuxième fut l’imprimerie, qui a donné aux idées la possibilité de se répandre, de voyager. Et vint la révolution industrielle du XIXème siècle. L’invention de la machine à vapeur et la découverte de l’électricité ont bouleversé le monde. La force musculaire de l’Homme est remplacée par celle mille fois plus forte de la machine. A partir de là, tout s’est emballé, comme un cheval fou, un « crasy horse » dirait Neil YOUNG. De paysanne et campagnarde, notre civilisation devient industrielle et citadine. En Angleterre, en France, et aussi en Amérique où, après avoir massacré les peuples locaux, le Nord du sous prolétariat industriel affronte et vainc le sud agricole et esclavagiste. Cette révolution a apporté des modifications radicales dans la manière de vivre. Elle a considérablement réduit les distances, désenclavé les régions. Les familles peuvent se voir plus souvent, les ouvriers partir en « congés payés ». L’essor du transport aérien met à portée de beaucoup de bourses les contrées lointaines. Vivent les Bronzés ! La mondialisation apparait et s’installe, pour les marchandises et les virus…

Aujourd’hui, nous sommes en plein dans une autre révolution, plus rapide, aussi décisive, aussi bouleversante. L’informatique a débarquée il y a bien des années, et s’est imposée lentement, au fil de la baisse de taille et augmentation de puissance des ordinateurs. Et maintenant, tous les domaines sont touchés, au point de chambouler nos vies. Le télétravail par exemple ! Je l’ai sollicité quand j’étais en activité, pour une journée sur cinq. Avec le troisième confinement, c’est tous les jours si possible. Ma retraite est arrivée au bon moment, je ne sais pas si j’aurais pu supporter ce vide, cette absence de lien social, ce déshumanisme. L’esprit d’équipe ne peut plus vivre, l’entraide non plus. Face à face, la discussion était possible. Les yeux dans les yeux ou autour de la machine à café, on peut se parler. Via un écran ou un téléphone, c’est une autre histoire. Le règne de l’hyper égoïsme va s’imposer, les coups bas seront facilités. LAVILLIERS chantait « le règne des troisièmes couteaux », maintenant ce sera le règne des sous fifres sans scrupules pistant et analysant vos données informatiques. Travail chez soi, déjeuner chez soi, aucune vie sociale hors la famille. Etouffer, mode d’emploi… Certaines professions vont cruellement souffrir, et particulièrement la restauration. Plus de cantine, plus de repas d’affaire, plus de sandwich mangé sur le pouce entre deux magasins lors de la pause méridienne. Moins de locaux professionnels, c’est aussi moins de services comme le nettoyage. Le coté positif, c’est moins de circulation automobile, donc moins de pollution. Un retour arrière est-il possible ? Pas sûr dans les grands groupes du secteur tertiaire, le télétravail offrant de sérieuses baisses de charges, signe de profits plus élevés. Et je suppose, un moindre syndicalisme, moins de revendications. Diviser pour régner, n’est-ce pas…

Hors du travail, les réseaux sociaux sont de plus en plus présents. Toujours l’ordinateur. Se développent le paraitre, les faux profils, le mensonge institutionalisé via les multinationales du Net. Toujours plus de dématérialisation. Jusqu’où ? L’amitié virtuelle, l’amour virtuel, les voyages virtuels. Fuite en avant. Le robot est-il l’avenir de l’Homme ? Je serai mort avant de le savoir. Ou pas. Tout va si vite !

Les jeunes semblent adaptés à cette nouvelle donne, en « distanciel » pour employer un mot très à la mode. Mais cette donne manque tellement de naturel. S’adapter, pour quoi faire ? Quoi vivre ? Sans doute bon nombre de personnes de la fin du XIXème siècle se posaient la même question ! Je suis aussi déphasé qu’elles. Il n’y aura pas de retour arrière, juste une fuite effrénée en avant. De plus en plus vite. Irréversible. Les temps ont changé…

 

Régis, 17/04/2021.

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